Prière de réparation
O
mon Jésus, divin Captif d'amour, lorsque je médite l'amour que Vous me
témoignez, les souffrances que Vous avez endurées pour me racheter, je
reste éblouie : Vous dissimulez, en effet, Votre inconcevable majesté et
daignez Vous abaisser jusqu'à une créature aussi misérable que moi...
O
Roi de gloire, bien que Vous dissimuliez Votre grandeur, je déchire au
fond de mon âme le voile de ce mystère et je vois les chœurs des anges
Vous rendre sans cesse leur hommages, j'entends les Puissances célestes
Vous glorifier continuellement, en chantant : Saint, Saint, Saint !
Qui
est capable de concevoir l'amour et la Miséricorde infinie, que Vous
nous témoignez ? O Esclave d'amour, j'enferme mon pauvre cœur dans ce
Tabernacle, pour pouvoir incessamment Vous adorer nuit et jour.
Rien
ne m'empêchera : même si, physiquement, je suis loin, mon cœur sera
toutefois près de Vous. Il n'existe pas de barrière ni d'entrave à
l'amour.
C'est
pourquoi, ô mon bon Jésus, je Vous consolerai sans cesse des blasphèmes
proférés par Vos ennemis, de la haine que Vous portent les athées, de
la froideur que vous témoignent Vos amis, et aussi des sacrilèges commis
par des âmes choisies.
O
Jésus invisible, je désire me consumer devant le Trône de Votre
miséricorde comme la lampe-veilleuse, où brûle et se consume une huile
pure, qui luit dans les ténèbres, Vous console dans l'abandon, réchauffe
les cœurs glacés, pour tous ceux qui vous oublient d'une façon si
ingrate...
O
indivisible et Sainte Trinité, Dieu unique -je désire de tout cœur- que
Vous soyez bénie et louée éternellement pour cet inconcevable don de
l'amour sacramentel, et pour nous avoir légué Votre miséricorde
inépuisable !
O
Jésus, qui êtes le pain de vie (Jean 6, 35), pour toutes les insultes
faites à Votre égard et pour obtenir le pardon de Votre majesté, je
souffrirai désormais sans murmure et en me soumettant à la Volonté
Divine tous les avertissements, épreuves, croix et humiliations, pour
pouvoir ainsi, du moins partiellement, compenser l'ingratitude que Vous
témoignent tant de cœurs humains.
Et
au fond de mon âme, je ne cesserai désormais de chanter un hymne
d'action de grâces, de louange et d'amour à la gloire de mon Créateur,
mon Sauveur et mon Bienfaiteur.
Ainsi soit-il.
(Comp. I, 34)
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