Les thèmes du "Petit Journal"
Les grâces
Voici quelques passages du "Petit Journal" de sainte Faustine, pour vous montrer la grande miséricorde de Jésus.
Je vous recommande ce merveilleux livre. On peut l'acheter dans les librairies religieuses.
Il existe en deux formats.
(Version livre de poche)
- Et moi, j'accorde des grâces particulières aux âmes pour lesquelles tu intercèdes auprès de moi. (599)
-
Sache mon enfant, qu'à cause de toi, j'accorde des grâces à tous ceux
qui sont aux environs, mais tu dois me remercier pour eux car ils ne me
remercient pas des bienfaits que je leur accorde ; à cause de ta
gratitude, je vais continuer à les bénir. (719)
-
Les grâces que je t'accorde ne sont pas seulement pour toi, mais pour
un grand nombre d'âmes... Et dans ton cœur est ma demeure perpétuelle.
Malgré la misère que tu es, je m'unis à toi et je prends ta misère et je
te donne ma miséricorde ; en chaque âme j'accomplis l'œuvre de ma
miséricorde et plus le pécheur est grand, plus il a droit à ma
miséricorde. Sur chaque œuvre de mes mains est gravée ma miséricorde.
Qui a confiance en ma miséricorde ne périra pas, car toutes ses affaires
sont miennes et ses ennemis se briseront à mes pieds. (723)
-
C'est une chose étrange, que bien qu'éprouvant cette union avec Dieu,
l'âme ne sait ni la décrire exactement, ni la définir, et cependant
quand elle rencontre une âme semblable, elles se comprennent étrangement
l'une l'autre dans ces choses, sans beaucoup se parler. L'âme unie de
cette manière à Dieu reconnaît facilement une âme semblable à elle,
quoique celle-ci ne lui ait pas découvert son état intérieur, mais ait
parlé tout simplement avec elle ; c'est comme une parenté spirituelle.
Les âmes unies de telle façon à Dieu ne sont pas nombreuses, moins qu'on
ne le pense.
J'ai
remarqué que Dieu accorde cette grâce aux âmes dans deux buts : le
premier, c'est quand l'âme doit accomplir une grande œuvre qui
humainement parlant dépasse absolument ses forces.
Dans
le second cas, j'ai remarqué que Dieu l'accorde pour conduire et
tranquiliser ces âmes, quoique le Seigneur puisse accorder cette grâce,
comme il Lui plaît et à qui il Lui plaît. Cependant j'ai remarqué cette
grâce chez trois prêtres. L'un deux est un prêtre séculier, les deux
autres des prêtres réguliers ; et deux religieuses, mais pas au même
degré.
Quant
à moi, j'ai reçu cette grâce pour la première fois et pendant un moment
très court à l'âge de dix-huit ans, durant l'octave de la Fête-Dieu,
pendant les vêpres, quand je fis au Seigneur Jésus le vœu de chasteté
perpétuelle. Je vivais encore dans le monde, mais je devais bientôt
entrer au couvent. Cette grâce dura un moment très court, mais la force
de cette grâce est grande. Après cela, il y eut un long intervalle. Je
recevais, il est vrai, durant cet intervalle beaucoup de grâces, mais
elles étaient d'un autre ordre. C'était une période d'épreuves et de
purification. Ces épreuves étaient si douloureuses que mon âme ressentit
un complet délaissement de la part de Dieu et fut plongée dans de
grandes ténèbres. Je remarquai et je compris que personne ne saurait me
conduire hors de cette tourmente, ni me comprendre. Il y eut des
moments, où mon âme fut plongée dans le désespoir, une fois durant une
demi-heure, l'autre, trois quarts d'heure. Quant aux grâces, je ne puis
en décrire exactement la grandeur, de même en ce qui concerne les
épreuves divines, même si j'utilisais je ne sais quelles paroles, tout
n'en est qu'un pâle reflet. Cependant, de même que le Seigneur m'a
plongée dans les tourments, ainsi m'en a-t-il fait sortir. Cela a
cependant duré plusieurs années, et à nouveau j'ai reçu cette
exceptionnelle grâce d'union qui dure jusqu'à présent. Cependant, dans
cette seconde union, il y eut aussi quelques courtes interruptions. Mais
maintenant, depuis un certain temps, je n'éprouve plus aucune
interruption, mais je me plonge de plus en plus profondément en Dieu. La
grande lumière, dont est illuminée la raison permet de connaître la
grandeur de Dieu, non que je puisse reconnaître un par un Ses attributs
comme autrefois, non -ici c'est différent : en un moment je reconnais
toute l'Essence de Dieu.
L'âme
au même moment, sombre tout entière en Lui et éprouve un bonheur aussi
grand que celui des élus dans le ciel. Quoique les élus dans le ciel
voient Dieu face à face et soient complètement heureux, complètement
-cependant leur connaissance de Dieu n'est pas égale, Dieu me l'a fait
connaître. Cette plus profonde connaissance commence ici sur terre par
la grâce, mais dépend aussi en grande partie de notre fidélité à cette
grâce. Cependant l'âme qui éprouve cette grâce inconcevable de l'union,
ne peut pas dire qu'elle voit Dieu face à face, ici aussi il reste le
voile ténu de la foi, mais tellement ténu que l'âme peut dire -elle voit
Dieu et elle parle avec Lui. Elle est divinisée. Dieu laisse voir à
l'âme à quel point Il l'aime, et l'âme voit que des âmes meilleures et
plus saintes qu'elle n'ont pas reçu cette grâce, et à cause de cela un
saint étonnement s'empare d'elle et l'entretient dans une profonde
humilité, la plongeant dans son néant et dans une sainte stupéfaction,
et plus elle s'abaisse et plus étroitement Dieu S'unit à elle, et
s'abaisse vers elle. L'âme à ce moment-là est pour ainsi dire cachée,
ses sens sont inertes, à un moment donné, elle reconnaît Dieu et sombre
en Lui. Elle reconnaît toute la profondeur de l'inconcevable, et plus
cette connaissance est profonde, plus ardemment l'âme Le désire.
La
réciprocité de l'âme avec Dieu est grande. Quand l'âme sort de sa
retraite, ses sens goûtent quelque peu aux délices qu'elle a éprouvés,
cependant ceci aussi est une grande grâce de Dieu, mais elle n'est pas
purement spirituelle ; au début les sens n'y participent pas. Chaque
grâce donne à l'âme force et vigueur pour l'action, courage pour la
souffrance. L'âme sait bien ce que Dieu veut d'elle et elle remplit Sa
sainte volonté, malgré les contrariétés. Cependant, l'âme ne peut pas
agir seule en ces choses, elle doit suivre le conseil d'un confesseur
éclairé, car autrement elle peut errer ou bien n'en retirer aucun
profit. (768 à 773)
-
Je désire me donner aux âmes et les emplir de mon amour, mais il y a
peu d'âmes qui voudraient recevoir toutes les grâces que mon amour leur a
destinées. Ma grâce ne se perd pas ; si l'âme à laquelle elle est
destinée ne la reçoit pas, c'est une autre âme qui la prend. (1017)
-
J'ai fait une heure d'adoration en reconnaissance pur toutes les grâces
qui m'ont été octroyées et pour toute ma maladie ; la maladie est
également une grande grâce. J'ai été malade quatre mois durant, mais je
ne me souviens pas d'avoir perdu une seule minute, tout fut pour Dieu et
pour les âmes, partout je désire Lui être fidèle. (1062)
-
J'ai eu aujourd'hui une grande peine par une certaine personne,
c'est-à-dire par une personne laïque. Cette personne sur la base d'un
seul fait véridique, a raconté bien des choses inventées et comme on a
pris toutes ces choses comme véritables et qu'on les a répétées par
toute la maison, lorsque cela arriva à mes oreilles, j'en ai eu le cœur
serré -comment peut-on ainsi abuser de la bonté d'autrui ? J'ai décidé
cependant de ne pas dire un mot pour ma défense et de témoigner encore
plus de bonté envers cette personne. Mais je me suis aperçue que j'avais
trop peu de forces pour supporter ceci avec calme, car cela se
prolongea des semaines durant. Lorsque je vis que l'orage s'amoncelait
et que le vent commençait à jeter du sable dans les yeux, je suis allée
devant le Très Saint Sacrement et j'ai dit au Seigneur Jésus, je Te prie
de me donner la force de Ta grâce auxiliatrice, car je sens que je n'y
arriverais pas dans cette lutte. Protège-moi de Ta poitrine. (1150)
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